Pourquoi faut-il absolument séparer les environnements de développement et de production sur Power Platform ?

Pour accompagner leur transformation numérique, les entreprises adoptent des plateformes low-code comme Microsoft Power Platform. Des outils tels que Power Apps, Power Automate et Power BI permettent de créer rapidement des solutions adaptées.

Toutefois, cette simplicité exige le respect de bonnes pratiques, notamment une séparation claire entre les environnements de développement et de production.

Contexte et problématique

La facilité de création et de déploiement sur la Power Platform peut rapidement devenir un piège. Les applications sont souvent modifiées directement en production, ce qui expose à :

  • Des erreurs critiques,

  • Des interruptions de service,

  • Des pertes de données.

Même sans incidents, travailler en production peut dégrader le service pour les utilisateurs finaux.

👉 Il est donc crucial de séparer les environnements :

  • Un environnement pour le développement, avec phases de tests et d’expérimentation,

  • Un autre pour la production, stable et utilisé au quotidien.

Cette organisation sécurise les mises à jour et garantit la qualité, la fiabilité et la pérennité des solutions.

Analyse technique

Un environnement Power Platform est un espace de travail sécurisé permettant :

  • De stocker des données (via Dataverse),

  • De créer et gérer des applications, des flux et des bots,

  • De définir des règles de sécurité et de gouvernance.

Chaque environnement peut être dédié à un usage spécifique :

  • Développement : pour tester des applications,

  • Production : pour les applications utilisées en entreprise,

  • Sandbox : pour expérimenter sans impacter les données réelles.

Les développeurs créent des solutions dans un environnement isolé, avec des données non sensibles.
À la fin du développement, les solutions sont exportées vers l’environnement de production.

👉 Cela réduit les risques liés à une mauvaise manipulation directe.

Étude de cas : créer une application Power Platform

Prenons un cas classique : une application basée sur :

  • Dataverse comme base de données,

  • Un flux Power Automate,

  • Une application Power Apps.

Pour bien gérer le cycle de vie :

  • Créer au minimum deux environnements distincts : développement et production,

  • Réaliser toutes les modifications dans l’environnement de développement.

Pendant le développement :

  • L’application est connectée à la base de données et aux flux,

  • On utilise des variables d’environnement pour gérer dynamiquement les connexions (ex : URL Azure, ID d’une ressource).

Lors de l’export de la solution ou via un pipeline, ces variables sont laissées vides.
Avant l’import en production, un formulaire permet de renseigner les bonnes valeurs.

Toute modification doit être faite dans l’environnement de développement, testée, puis déployée en production.

Modifier directement une solution gérée en production :

  • Crée une couche personnalisée,

  • Peut empêcher les mises à jour futures,

  • Entraîne des conflits et des déploiements partiels.

Conclusion

La séparation entre les environnements de développement et de production n’est pas un luxe, c’est une bonne pratique essentielle.

Elle garantit :

  • La fiabilité,

  • La sécurité,

  • La maintenabilité des solutions Power Platform.

Grâce à cette séparation, les développeurs peuvent :

  • Tester sans risque,

  • Déployer sereinement,

  • Créer des applications robustes et bien structurées.

Et cela est encore plus crucial dans un écosystème aussi accessible et agile que Power Platform, où des utilisateurs métiers non développeurs peuvent eux-mêmes créer des applications.

👉 Dans ce contexte, une stratégie de contrôle rigoureuse est indispensable pour éviter les dérives, limiter les erreurs et renforcer la gouvernance numérique de l’entreprise.

Aurélien Logeais, Assistant Business App chez Kaizzen

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